Rencontrez Yann Rousseau, directeur de BARNES New York, qui fait le point sur le marché immobilier new-yorkais.
En cet automne traditionnellement très actif du point de vue du marché immobilier new-yorkais , et alors que ce dernier semblait avoir retrouvé sa saisonnalité historique, on assiste à un net ralentissement de l'activité.
Et ce des deux côtés de la table, avec des vendeurs qui retirent leurs biens pour attendre des jours meilleurs, et des acheteurs qui ne se pressent plus car impactés par la baisse des marchés, et échaudés par la hausse des taux d'intérêt. En parallèle, le dollar fort, au détriment de l'euro notamment, freine également les investissements étrangers. On se retrouve donc dans un marché atone, typiquement un marché d'acheteurs, bien que cela ne se traduise pas par une baisse des prix à ce stade. On peut néanmoins espérer de meilleures marges de négociation.
Dans l'ancien, mais surtout dans le neuf. De nouveau, alors que les vendeurs individuels new-yorkais peuvent se permettre de patienter jusqu'à la reprise de l'activité (probablement au printemps prochain), les promoteurs (ou "sponsors" dans le langage new-yorkais) n'ont eux pas cette liberté, avec des échéances de financement et réglementaires qui les pressent de solder leur inventaire au plus tôt. Ainsi, c'est plutôt vers ce type de produit qu'il faut se concentrer aujourd'hui et ainsi profiter d'une brève fenêtre de tir où l'on peut aller négocier quelques « soldes », toutes proportions gardées. Si l'on choisit bien le projet et l'approche de négociation, on peut espérer obtenir des remises à deux chiffres.
Cette opportunité de marché, principalement dans le neuf, ne saurait durer. Les acquéreurs, notamment ceux disposant déjà de dollars (ou d'actifs en dollars), seraient bien avisés de se positionner dans les six prochains mois. Car, sauf nouvel événement exogène, on s'attend à une reprise d'ici le printemps 2023.